
Eau souterraine 101
Balado eaux souterraines
En 2017, Radio Boréale a invité la SESAT et le GRES de l’UQAT à réaliser une série de capsules radiophoniques sur le thème de l’eau souterraine. Plusieurs thèmes ont été abordés au fil des semaines. Les capsules d’une durée d’environ 15 minutes constituent une excellente entrée en matière pour quiconque désire en apprendre plus sur l’eau souterraine de l’Abitibi-Témiscamingue et sur les travaux du GRES et de la SESAT
Le cycle de l’eau souterraine
L’eau est constamment en mouvement et sa géochimie reflète ce voyage sans fin. Ainsi l’eau souterraine ne peut être étudiée sans considérer tout le chemin qu’elle parcourt
L’eau souterraine fait partie intégrante de la signature de l’Abitibi-Témiscamingue
La dernière déglaciation a laissé sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue de longs cordons de sable et gravier orientés dans l’axe de retrait du glacier: les eskers et moraines. Dans certains cas, ces cordons de sable et de gravier ont été partiellement ou complètement recouverts par la grande enclave argileuse déposée ensuite au fond du lac glaciaire Barlow-Ojibway.
C’est la combinaison de ces deux caractéristiques, noyau filtrant perméable et flancs imperméables qui fait des eskers et moraines de la région des aquifères exceptionnels, tant en qualité qu’en quantité. Seize des villes et municipalités de la région, dont Val-d’Or, Amos, La Sarre, Malartic et Senneterre, et de nombreuses résidences et entreprises privées s’y approvisionnent en eau potable.
Mais cette grande perméabilité engendre également une grande vulnérabilité à une contamination provenant de la surface ou s’écoulant latéralement.
Plusieurs usages du territoire sont par ailleurs fortement corrélés aux crêtes sablonneuses des eskers et moraines, entre autres: l’exploitation de sable et gravier, les sentiers de véhicules hors route, les chemins forestiers et les coupes forestières estivales, les zones de villégiature, les anciens dépôts en tranchées, les bleuetières et les aéroports pour n’en nommer que quelques uns.
Au fil du temps et au-delà des usages et conflits d’usages, la région apprends surtout à reconnaitre la valeur en soi de ces remarquables aquifères, simplement en services écologiques rendus et en potentiel pour les générations futures.